Best-seller, 2011

Si vous croisez un chien qui pourrait être un ange, fuyez!
Heureusement pour le lecteur, les deux amoureux au centre de cette histoire n’ont pas été prévenus et, tout occupés à construire leur carrière professionnelle, ils ne s’interrogent pas sur l’identité du chien errant qui fait irruption dans leur vie.
Dans ce conte tendre et lumineux, Isabelle Flükiger décrit quelques semaines de l’existence d’un jeune couple, qu’elle dissèque d’une plume toujours aussi incisive. Ses deux héros vont découvrir que l’égalité est un leurre, la méritocratie une fiction et, surtout, que la chance est bête à manger des croquettes.

Best-seller, Faim de siècle, 2011

Fribourg vu par les écrivains

Une anthologie dans laquelle j’ai l’honneur de figurer :

Fribourg vu par les écrivains :
Anthologie illustrée (XVIIIe – XXIe siècles) 
établie par Michel Dousse et Claudio Fedrigo
Introduction, notices et bibliographie par Michel Dousse ; portraits par Claudio Fedrigo.
BCU Fribourg-L’Aire, Fribourg-Vevey, 2015, 380 pages, ill.

Pour en savoir plus sur ce monumental travail, cliquer ici.

L’espace vide du monstre, 2007

Louisa est jeune, elle est jolie, elle fait des études. Elle a un copain, qui l’aime, une maman, qui l’adore, des amis, qui l’apprécient. Mais Louisa se sent moche, stupide, seule. Une ratée… La vie qui s’ouvre à elle semble toute tracée: un métier, une famille, des choses simples… Mais ce n’est pas l’existence dont rêve Louisa, qui veut avoir un destin, être intéressante, spirituelle, brillante… Ne parvenant pas à incarner son idéal de réussite, Louisa va porter sa frustration jusqu’à ses extrêmes conséquences. Critique sociale et fin portrait psychologique, ce récit au style essentiel nous prend aux tripes et nous dépeint avec une habileté sans complaisance la « banalité du mal »..

L’espace vide du monstre, Editions de l’Hèbe, 2007

Se débattre encore, 2004

Hanna Brambour se réveille un matin dans un appartement inconnu, entourée de colocataires dont elle n’a aucun souvenir…

La quête d’une identité, d’amis, et la construction d’une vie idéale vont être alors ses seules préoccupations. Cette quête, cet idéal, sont-ils réellement siens? Qui sont ce public et ce maître de cérémonie la jugeant, l’observant, et en fin de compte, lui imposant ses pensées intimes ?

A-t-elle réellement perdu la mémoire, ou l’en a-t-on dépossédée ?

Se débattre encore, L’âge d’homme, 2004

Du ciel au ventre, 2003

« Je sais bien que je ne peux pas me prostituer à Fribourg. Je sais bien que je ne me prostituerai pas, parce que je suis lâche et conformiste… Je suis fille de la raison, et mon ennui me transperce jusqu’à en vomir. » Ainsi parle cette héroïne de la désolation moderne avant de se lancer dans la débauche préméditée et « philosophique ». Sur le mode de la cavale érotique avortée de deux provinciales à Paris, un premier roman vrai, déchirant et juste.

Prix Pro Helvetia de la Première oeuvre.

Enceinte

Cette nuit, j’ai rêvé que l’enfant allait mal. Je me suis levée, et je suis venue ici, dans le grand salon obscur, pour parler d’elle. Elle n’a pas 6 mois, et je sens parfois des coups dans mon ventre comme d’énormes mouvements d’intestins. Ce sont ses pieds, ses mains, cinq doigts partout et qui s’activent, tout son petit corps neuf qui s’entraîne à la vie. Ça me surprend chaque fois, et j’aimerais qu’elle tape plus souvent, pour m’assurer de sa vigueur et qu’elle aille bien.

Et pourtant, je suis gênée lorsque j’en parle, je ne veux pas dire ça, le plaisir que j’éprouve à ce qu’elle tape, à ce que déjà elle existe si fort à l’intérieur de moi, déjà une personne.

Je cache mon ventre et beaucoup de gens qui me fréquentent ignorent que j’attends un enfant, tant je cache bien et tant la bosse est petite.
Hé oui, j’ai peur d’être exclue du grand cirque, toujours ce monde de mâles où se disent les choses qui comptent. Ne me reléguez pas au gynécée.
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El Toro

On l’appelle El Toro et tandis qu’il la besogne, elle se dit que les surnoms sont souvent
usurpés. Elle voit par la porte-fenêtre le petit chat qui gambade et fait des bonds et elle sourit, se disant que la nature est merveilleuse et que l’été est une saison délicieuse. Elle pense au pamplemousse qu’elle va manger tout à l’heure, elle contemple dehors la propriété qui bourdonne et vibre du vol des insectes. Elle est presque heureuse ; oubliant El Toro, elle voit par la porte-fenêtre l’été jaune qui s’étale. Le petit chat cependant se rapproche… Elle s’aperçoit que c’est une minuscule souris qui le fait ainsi bondir et gambader. Le chat a ses moustaches dans tous les sens, de contentement, ses poils follets sont tout hérissés de joie. Les petites pattes vont frapper de coups secs, très légers, la souris qui couine. Voilà qu’il s’assied, penche sa tête hirsute, la patte gauche en cuillère hésitant devant la souris qui s’est décidée à ne plus bouger.
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